MANAGEMENT 3.0

3.0 est une expression qui révèle une façon spécifique de penser notre monde et qui est applicable à tous les secteurs, dont celui des organisations et du management.

1.0, 2.0, 3.0, c’est un peu comme avoir une vision à une, deux ou trois dimensions.

1.0 est la vision que chacun a de lui-même au travers d’un objet. C’est une vision individualiste qui recueille simplement des données sans en fournir.

2.0 est l’interaction entre chacun de nous et les autres par le biais des Technologies de l’Information et de la Communication. La vision devient sociétale, puisque l’individu émet et reçoit des informations.

3.0 est l’interaction entre nous tous, reliés, la société et les machines en tant qu’objet.  La machine évolue grâce aux individus, mais ceux-ci évoluent également grâce à l’intelligence de la machine.

En raison du danger que peuvent représenter des machines intelligentes entre les mains de personnes ou de groupements peu scrupuleux, la dimension éthique du 3.0 est fondamentale.

C’est l’un des points qui différencie le 2.0 du 3.0.

3.0 devrait être éthique. En effet, la sophistication de ces machines pourra conduire très vite au 4.0, c’est à dire des machines non plus en tant qu’objets, mais en tant que « personnes ».

Dans ce contexte et déstabilisé par la crise sanitaire et économique majeure que nous traversons, le monde de l’entreprise est en quête de renouveau. Face à la remise en cause des modèles de prospérité et à la montée en puissance du digital et de l’intelligence artificielle qui redéfinissent les règles, …

…l’intelligence intuitive est placée au centre de l’entreprise, afin de mieux affronter la complexité des multiples enjeux.

En effet toutes les entreprises constatent qu’elles ont besoin de faire évoluer les mentalités et les comportements de leurs propres acteurs pour faire face aux nouveaux défis auxquels elles sont confrontés.

Dans les organisations nous vivons la nécessaire transformation numérique. L’arrivée des générations de l’économie du partage a nécessité d’aller plus loin,  de réduire la rigidité de la structure hiérarchique et d’augmenter d’autant l’autonomie des équipes pour voir émerger un modèle responsabilisant.

Notre capacité innée -ou apprise- à la créativité, notre agilité, notre sens du ludique et besoin de durabilité sont dominés par la logique, les budgets, les plannings. Or, dans un monde en crise de plus en plus complexe, accéder à son intelligence intuitive est essentiel pour redonner du sens et permettre aux organisations de se réinventer.

L’avantage des crises est qu’elles créent un déséquilibre. Déséquilibre qui permet de trouver un nouvelle stabilité après une phase de transition.

C’est pourquoi un nouveau modèle de management est en cours :

-Un modèle basé sur la confiance: c’est la base de la transformation. Sans confiance, pas de saine confrontation, pas d’engagement et donc pas de performance économique durable.

-La transversalité se généralise.

-La structure hiérarchique s’aplatit.

-La réappropriation du travail par ceux qui le font est en cours, grâce à une autonomie croissante, mais grâce également à des groupes de parole sur le travail.

-Les valeurs sont : long terme, qualitatif et collectif.

L’ensemble de ces changements redonne du sens au travail.